« Toujours prêts, toujours volontaires »
Créé en 1779 à partir des Volontaires de Clermont-Prince, eux-mêmes levés en 1758 par Louis de Bourbon-Condé, prince de Clermont, le 4e Régiment de chasseurs participe aux campagnes de la Révolution et de l’Empire jusqu’en 1815.
Sous le Second Empire, après avoir séjourné en Kabylie pour participer aux opérations de maintien de l’ordre de 1855 à 1859, il participe à la campagne d’Italie.
Son étendard renferme en ses plis le nom de batailles où les chasseurs se sont glorieusement illustrés : Biberach 1796, la Moskova 1812, Magenta et Solférino 1859, Artois 1915, Aisne 1918 et AFN 1952-1962.
Il porte également de nombreuses décorations comme la médaille d’or de la ville de milan en 1859 (guerre d’Italie), la Croix de guerre 1914-1918 et la Croix de la valeur militaire avec palme reçue en 2012 pour son action en Afghanistan.
Il conserve depuis 1970 l’étendard du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique (RCA) dont il porte la fourragère et c’est à ce titre qu’il est jumelé avec le Light Dragoons, qui participa à ses côtés à la fameuse charge de Balaklava en 1854.
Depuis 1983, il occupe le quartier général Guillaume à Gap dans les Alpes du sud.
Le 4e régiment de chasseurs est le seul régiment de cavalerie blindée de la 27e brigade d’infanterie de montagne dont il constitue le fer de lance. Il se caractérise par sa capacité à s’engager sur tous les théâtres d’opération face à tout type de menaces. Doté d’une grande puissance de feu, il peut opérer sur les avants de la brigade et couvrir de larges espaces pour déceler et détruire ses adversaires.
Fort d’unités agressives, mobiles et protégées, le régiment maîtrise le combat blindé en montagne, offre unique au sein de l’armée de Terre : frapper vite, fort et loin, s’adapter au terrain et à l’ennemi, manœuvrer en souplesse ou créer le choc, saisir les opportunités du combat pour déstabiliser l’adversaire et l’empêcher de réagir, exploiter dans la profondeur.
Ces vingt dernières années, le régiment a régulièrement été projeté en opérations extérieures : Kosovo (2001-2005), Sénégal (2002-2005), Bosnie (2002), Afghanistan de 2002 à 2012 où il a été de tous les mandats hivernaux en Kapisa, Tchad (2003 à 2016), République de Côte d’Ivoire (2003 à 2016), Gabon (2011-2012), et Djibouti (2013 à 2016), Mali et RCA en 2014 où il a été à la tête d’un groupement tactique interarmes appelé GTIA de Boissieu.
Le 4e régiment de chasseurs entretient des capacités uniques combinant le rythme et la force de la cavalerie à la rusticité et à la bravoure des troupes de montagne. Cette spécificité montagne le prédispose à combattre dans des conditions climatiques éprouvantes et dans des terrains escarpés et cloisonnés. Riche de leur double identité de cavalier et de montagnard, ces militaires acquièrent les savoir-faire des troupes de montagnes en suivant des formations techniques et un entraînement physique exigeant tout en apprenant à maîtriser l’ensemble des matériels sur lesquels ils sont amenés à servir : AMX 10RC revalorisé, VBL (véhicule blindé léger), motoneige et VAC (véhicule articulé chenillé).
Fort de près de 800 hommes, le régiment est composé de 6 escadrons et d’un escadron de réserve.
En 2017, c’est à la tête du groupement tactique blindé « Edelweiss », dans le cadre de l’opération Barkhane, que le 4e RCh a été déployé, couvrant une grande partie de la bande sahélo-saharienne (BSS) Mali, Niger, Tchad. Il était également présent en République de Côte d’Ivoire. En 2019, il est de nouveau déployé sur ces territoires.