L’évolution du contexte stratégique et donc des missions confiées aux armées ont entraîné un changement profond avec notamment la professionnalisation et la suspension du service national en 1997.
Deux ans plus tard, la « réserve mobilisable en temps de guerre » a été remplacée par une « réserve d’emploi ».
D’obligation légale, la réserve devient un acte de volontariat.
Aujourd’hui, les réservistes occupent une place importante avec des missions essentielles comme leur engagement dans le cadre du plan Vigipirate et de l’opération Sentinelle qui permet de déployer ponctuellement jusqu’à 10 000 hommes sur le territoire national.
Depuis les événements tragiques de janvier 2015, les missions de protection du territoire national par les forces armées ont accru. D’où la nécessité de renforces la contribution de la réserve opérationnelle. Un projet de réforme allant dans ce sens a d’ailleurs été inscrit dans la loi de programmation militaire 2014-2019.
Objectif donné aux armées : déployer sur le territoire national 1 000 réservistes par jour (« Protection »).
La formation du réserviste
La FMIR (Formation initiale du réserviste) a pour but de faire acquérir tous les savoirs-faire et savoir-être fondamentaux pour tenir un poste au sein d’une unité d’intervention de réserve (UIR) ou en complément individuel.
Depuis février 2018, cette formation a été modifiée afin de répondre à l’accroissement des candidats. Il s’agit donc à présent d’une FMIR NG (Formation initiale du réserviste nouvelle génération) partagée en deux périodes avant et après signature du contrat d’engagement :
– Le premier module : PMR (Préparation militaire du réserviste) >> réalisée sous statut civil, sans solde, pendant 11 jours.
– Le second module : FCR (Formation complémentaire du réserviste) >> après la signature du contrat, soldé, pendant 2,5 jours. Le but est d’effectuer des tirs de combat qui ne peuvent pas être réalisés sous statut civil.
Puis, une formation opérationnelle progressive avec une formation complémentaire de 11 jours pour maîtriser les MICAT, le secours au combat de premier niveau etc.
Le réserviste peut ensuite être engagé sur une mission de sécurité simple (protection de site militaire par exemple) au bout de 8 mois de contrat. Il pourra ensuite, au bout d’un an de service, participer à une mission Sentinelle.
La mission première de l’Armée de Terre est la protection des Français et les réservistes opérationnels sont une composante essentielle pour assurer un renfort, notamment dans les missions de protection sur le territoire national.
La réserve permet donc d’apporter des effectifs supplémentaires mais aussi des compétences spécifiques liées au métier dans le civil (communication, juridique etc).
Une stratégie de recrutement plus ciblée
Le besoin en recrutement a obligé à repenser le processus de recrutement des réservistes. Pour ce faire, un site Internet a été lancé en mars 2017 (www.etrereserviste.fr) afin de limiter la durée entre le premier entretien et la signature du contrat.
L’outil: 10/10/10 >> 10 minutes (pour remplir les questionnaires) / 10 jours (premier entretien individuel) / 10 semaines (intégration dans l’armée).
Si vous avez des questions sur la réserve opérationnelle au sein des Troupes de Montagne ou si vous avez envie de vous mettre au service de celles-ci en étant réserviste opérationnel, remplissez le formulaire de contact ci-dessous: